Interviewsport.fr fĂŞte aujourd’hui son premier anniversaire et pour l’occasion, c’est notre marraine Marie Marchand-Arvier qui a gentiment acceptĂ© de rĂ©pondre Ă nos questions. Vice-championne du monde de Super-G en 2009, elle a participĂ© aux JO de Vancouver cette annĂ©e, oĂą elle a notamment terminĂ© septième de la descente.
Marie, la saison de ski s’est terminée il y a peu. Globalement, quel est ton sentiment sur ta saison ?
« Ma saison a Ă©tĂ© irrĂ©gulière et surtout perturbĂ©e Ă partir de ma chute Ă Val d’Isère, en dĂ©cembre. J’ai eu un mois de janvier difficile mentalement mais qui finit avec un beau podium. Ensuite, les Jeux : ni mauvais, ni excellents, mais sans mĂ©daille. Puis une fin de saison moyenne. En rĂ©sumĂ©, je ne suis pas super contente de cette saison et j’ai besoin de travailler mentalement pour faire Ă©voluer certaines choses et gagner en rĂ©gularitĂ©. »
Tu es devenue vice-championne du monde la saison dernière. Par conséquent, as-tu senti que tu étais plus attendue cette année ?
« C’est Ă©vident que j’Ă©tais plus attendue. Je souhaitais gagner une course cette annĂ©e, je ne l’ai pas encore fait et cela me motive encore plus. Car je fais encore partie des outsiders et que je voudrais faire partie des leaders. »
Tu as chuté lourdement à Val d’Isère en décembre avant de réaliser un podium fin janvier en Coupe du monde à Saint-Moritz. As-tu été surprise de revenir si tôt au plus haut niveau après une telle chute ?
« Non, je n’ai pas Ă©tĂ© surprise. Comme je le disais, le mois de janvier a Ă©tĂ© dur car j’avais peur, j’avais chaud, je n’Ă©tais pas Ă l’aise dès que je skiais et ce sont des sensations plutĂ´t dĂ©sagrĂ©ables quand on fait du ski de compĂ©tition. J’ai beaucoup pris sur moi, travaillĂ© avec des personnes qui m’ont aidĂ©e Ă tourner la page. Mais une chute comme celle-lĂ ne s’oublie pas en un mois et j’en ai encore des sĂ©quelles physiques et psychologiques actuellement. »
Raconte-nous un peu comment tu as vécu les Jeux Olympiques de Vancouver. Quels souvenirs en gardes-tu ?
« Les Jeux, c’est Ă©norme, hors du commun, alors je voulais en profiter. Je l’ai fait sauf que j’ai terminĂ© par une dernière journĂ©e difficile (abandon au Super-G) alors cela obscurcit un peu ma vision de Jeux. En tout cas, les Canadiens Ă©taient très chaleureux, accueillants et Ă©taient ravis de nous voir dans leur pays. Par contre, c’Ă©tait difficile de voir si peu de drapeaux français dans l’aire d’arrivĂ©e, surtout après les Championnats du Monde de Val d’Isère oĂą le public Ă©tait gĂ©nial… »
Et est-ce-que tu as pu participer aux deux cérémonies, d’ouverture et de clôture ?
« Non, pas de cĂ©rĂ©monie pour moi. Je pouvais aller Ă l’ouverture mais Vancouver Ă©tait Ă plus de deux heures de route, cela faisait rentrer très tard Ă Whistler et je prĂ©fĂ©rais garder mes forces pour les courses. »
Penses-tu que le fait d’avoir déjà participé aux JO il y a quatre ans a pu te servir dans tes performances aux JO de Vancouver ? Si oui, dans quelle mesure ?
« Participer aux Jeux une fois, c’est gĂ©nial. C’est une expĂ©rience unique. Donc oui, cela m’a aidĂ©e Ă aborder les Jeux de Vancouver plus sereinement. On apprend toujours de ces moments, surtout dans la façon de prĂ©parer la course, d’ĂŞtre le moins surpris possible et le plus concentrĂ© sur les choses simples et importantes, en l’occurrence le ski. »
Le pic d’audience de France Télévisions pendant les JO de Vancouver a été réalisé lorsque tu t’es élancée pour la descente (7 millions de téléspectateurs). Accordes-tu une importance particulière à cette information ? Est-ce une fierté supplémentaire ?
« Un commentaire sur mon site m’a informĂ©e Ă ce sujet. Je suis très fière que cela se soit passĂ© lors de la descente femme, et encore plus lors de mon passage. C’est une information non nĂ©gligeable et une manière de mettre encore plus en valeur le ski fĂ©minin et ma notoriĂ©tĂ© (auprès de sponsors par exemple !). »
La saison prochaine sera marquée par les Championnats du monde, à Garmisch-Partenkirchen (Allemagne). Vas-tu préparer cette compétition de la même façon que les JO ? Quel est ton programme pour la suite ?
« L’an prochain, on a ces Championnats du monde. Je pense que je vais surtout Ă©voluer dans ma prĂ©paration mentale, considĂ©rer l’Ă©vĂ©nement avec plus d’importance et en plus, j’ai une mĂ©daille Ă dĂ©fendre !
Quant au programme, c’est vacances pour le moment (sportives) et je reprends la prĂ©paration assez vite, mi-mai je pense. Sinon, je vais aider ma maman Ă faire le repas d’un mariage mi-mai (plus d’infos sur www.marchandarvier.com) et je rĂ©dige un blog de cuisine, ma deuxième passion (www.medaille-gourmande.fr). »
Merci beaucoup Marie pour ta disponibilitĂ©, et une nouvelle fois merci d’avoir acceptĂ© d’ĂŞtre la marraine du site !
La carrière de Marie Marchand-Arvier en quelques lignes :
Spécialiste des épreuves de vitesse, Marie Marchand-Arvier dispute sa première Coupe du monde en 2004 et marque ses premiers points une année plus tard.
A 20 ans, elle participe aux Jeux Olympiques de Turin (en 2006). Elle termine 15e de la descente, 18e du combiné et 25e du Super-G. En 2007, elle signe ses deux premiers podiums de Coupe du monde, terminant 3e en descente à Cortina (Italie) et à Lenzerheide (Suisse). Cette même année, elle est 11e de la descente des Championnats du monde d’Äre (Suède).
En février 2009, Marie devient vice-championne du monde de Super-G, à Val d’Isère. Ces Championnats du monde en France sont une vraie réussite puisqu’elle termine aussi 5e du super combiné et 6e de la descente.
En 2010, après un nouveau podium (2e du Super-G de Saint-Moritz, en Suisse), elle prend part aux Jeux Olympiques de Vancouver, avec à la clé une septième place en descente et une dixième place en super combiné.
Pour en savoir plus sur Marie, visitez son site officiel : marie-ma.com
Vous pouvez aussi aller lire son blog de cuisine sur medaille-gourmande.fr
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