L’interview de cette semaine est consacrĂ©e Ă un ancien champion du monde de ski de fond, Vincent Vittoz. Avec trois participations aux Jeux Olympiques et de nombreux podiums en Coupe du monde, il est la figure emblĂ©matique du ski de fond français. Entretien.
Vincent, raconte-nous comment tu as débuté le ski de fond… Comment t’es venue cette passion ?
« A l’âge de huit ans, j’ai suivi mon grand frère StĂ©phane au sein de la section ski de fond du club des sports de La Clusaz. J’ai tout de suite Ă©tĂ© attirĂ© par la libertĂ© que procure ce sport, les sensations de glisse que l’on ressent avec un matĂ©riel lĂ©ger et le dĂ©foulement que cela me procurait. J’avais beaucoup d’Ă©nergie et je pouvais vraiment m’exprimer en pratiquant ce sport. »
Tu as participé aux Jeux Olympiques de Nagano, de Salt Lake City et de Turin… De quelle édition gardes-tu le meilleur souvenir ? Pourquoi ?
« Toutes ont Ă©tĂ© de bons souvenirs avec Ă chaque fois une expĂ©rience diffĂ©rente. Nagano a Ă©tĂ© sympa, j’Ă©tais lĂ pour apprendre et vivre les Jeux Ă fond. J’ai participĂ© Ă quatre courses, aux deux cĂ©rĂ©monies… J’ai pu voir d’autres sports et Ă©changer avec d’autres athlètes, ou vivre de près les mĂ©dailles d’autres Français. »
En 2005, tu deviens champion du monde de poursuite… Est-ce la réalisation de ton plus grand rêve ?
« D’un de mes plus grands, certainement. Aucun Français n’avait rĂ©ussi une telle performance. On me disait souvent qu’il n’Ă©tait pas possible pour un Français de rĂ©ussir en ski de fond : avec l’appui d’un super staff technique, j’ai dĂ©montrĂ© le contraire ce jour-lĂ . »
Quel regard portes-tu sur ta saison 2008/2009 ?
« C’est une bonne saison, j’ai pu me maintenir parmi les meilleurs mondiaux en signant trois podiums en Coupe du monde et deux top 10 aux Championnats du monde. Il manque peut-ĂŞtre un petit plus avec une victoire ou une mĂ©daille aux Championnats du monde, mais le niveau est très dense avec l’Ă©mergence cette saison d’une nouvelle gĂ©nĂ©ration très talentueuse. »
Durant l’intersaison, comment te prépares-tu pour être prêt lors des premières courses ?
« L’entraĂ®nement estival est essentiellement basĂ© sur le travail foncier (aĂ©robie) afin de construire de solides fondations pour soutenir le rythme des compĂ©titions durant l’hiver. Je fais quatre Ă cinq heures par jour, six jours par semaine, de ski sur glacier, ski Ă roulette, course Ă pied, vĂ©lo ou musculation. »
L’année prochaine ont lieu les Jeux Olympiques de Vancouver… Quels y seront tes objectifs ?
« Une médaille, elle manque à mon palmarès. »
Merci beaucoup Vincent d’avoir pris le temps de rĂ©pondre Ă ces questions !
La carrière de Vincent Vittoz en quelques lignes :
Vincent Vittoz participe à sa première épreuve de Coupe du monde en 1996. Une année plus tard, il prend part aux Championnats du monde disputés en Norvège, où il termine notamment 16e du 30 km poursuite.
Durant sa carrière, Vincent Vittoz participe à trois éditions des Jeux Olympiques. En 1998, pour ses premiers JO (à Nagano), il obtient la 19e place de la poursuite. En 2002, à Salt Lake City, il termine 11e du 30 km, 13e de la poursuite et 8e en relais avec l’équipe de France. En 2006, à Turin, il améliore encore ses performances mais ne décroche malheureusement pas de médaille : 6e du 30 km poursuite, 9e du 50 km libre et 4e du relais.
L’année 2005 est historique : il devient champion du monde de poursuite à Oberstdorf (Allemagne) et termine 2e du classement général de la Coupe du monde, soit la meilleure performance d’un Français en ski de fond.
Depuis, Vincent Vittoz fait toujours partie des meilleurs fondeurs mondiaux et il tentera d’enrichir son palmarès avec une médaille olympique à Vancouver l’année prochaine !
Pour en savoir plus sur Vincent, visitez son site officiel : vincentvittoz.com
Laisser un commentaire